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Mercredi cinéma: "Jimmy's Hall" de Ken Loach

Publié le : 02-07-2014

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

jimmy's hall de Ken LoachZoom nouveauté : "Jimmy's Hall" de Ken Loach

L'histoire
1932 - Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale.
L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le « Hall », un foyer ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter.
À nouveau, le succès est immédiat. Mais l’influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.
Un film de Ken Loach avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton, Aisling Franciosi

 

Bonus : propos de Kean Loach, réalisateur du film

Qu’est-ce qui vous a donné envie de raconter l’histoire de Jimmy Gralton ?
C’est une histoire d’une grande richesse, qui remet en cause l’idée que la Gauche est moribonde, déprimante, et hostile à l’humour, au plaisir et à la fête. Cette histoire montre également à quel point la hiérarchie  de l’Église est prête à faire bloc avec le pouvoir économique. C’est ce qui s’est passé avec Jimmy Gralton, et c’est encore le cas aujourd’hui.
JIMMY'HALL de Ken LoachL’Église et l’État sont devenus des agents de la répression. Dans le cas présent – et bien que ce soit à peine mentionné dans le film, faute de temps –, ceux qui pouvaient sembler progressistes ont régressé, à l’instar de De Valera, dont on pensait qu’il encouragerait la liberté  de penser et la tolérance. D’ailleurs, sa première décision a été de rechercher l’approbation de l’Église et de la rallier à sa cause. Les principes étaient à géométrie variable au nom de la realpolitik.

Après "Le vent se lève", "Jimmy's Hall" est-il le deuxième volet d’un diptyque consacré à l’Irlande ?
L’histoire se déroule dix ans plus tard exactement, et à un moment donné dans "Le vent se lève", un propriétaire terrien anglo-irlandais déclare : « Ce pays va devenir un trou perdu, infesté de prêtres », et il se trouve que c’est ce qui s’est passé. Depuis, le combat n’a jamais cessé. Désormais, l’Église a perdu beaucoup de crédit en raison des scandales, mais à l’époque où se déroule le film, le pouvoir de l’Église et des prêtres était incontestable et déterminait qui, au sein de la communauté, réussirait sa vie.

JIMMY'HALL de Ken LoachDans quelle mesure le film est-il fidèle à l’histoire ?
En réalité, ce film « s’inspire » de la vie et de l’époque de Jimmy Gralton. On ne connaît pas grand-chose sur sa vie et sa personnalité. C’est triste d’ailleurs, car c’était de toute évidence un type brillant, mais c’est ce qui nous a donné la liberté de lui imaginer une vie privée et d’imaginer les choix qu’il a dû faire. On voulait présenter au spectateur un personnage riche et complexe, et non pas un militant caricatural. C’est un équilibre très difficile à trouver qui tient toujours aux détails : est-il possible qu’il ait entretenu une relation avec quelqu’un ? Et dans ce cas, de quel genre de relation s’agit-il ? On peut tenter de se figurer ses secrets intimes et de les faire partager au public. Nous ne voulions pas caricaturer les prêtres : c’était bien plus intéressant d’imaginer un homme d’église qui, tout en étant d’une agressivité féroce, ne se résumait pas qu’à cela – car il respecte l’intégrité de son ennemi. Jimmy possédait de vraies qualités que le prêtre ne pouvait pas ne pas remarquer. Nous avons donc essayé de peaufiner les personnages, tout en étant fidèles aux faits historiques.

Qu’est-ce qu’incarne le centre de Jimmy ?

Je crois qu’il est l’incarnation d’un esprit frondeur, qu’il s’agit d’un espace où les idées peuvent être mises à l’épreuve et exprimées, où la poésie, la musique, et le sport trouvent toute leur place, où les gens peuvent laisser libre cours à leurs talents et, bien entendu, danser.

Quel est le rôle de la danse et de la musique dans l’intrigue ?
Une manifestation de la liberté. C’est toujours un danger pour ceux qui cherchent à exercer leur contrôle.

JIMMY'HALL de Ken LoachComment vous y êtes-vous pris pour filmer les scènes de danse et de musique ?
On peut s’y prendre de plusieurs façons. On peut définir une chorégraphie pour la caméra et les danseurs et adopter une mise en scène très stylisée, mais c’était l’exact inverse de ce que nous voulions faire. Les comédiens ont appris les pas de danse, de telle sorte qu’ils pouvaient s’amuser et s’exprimer. Puis, nous avons dû déterminer les mouvements d’appareil et le type d’images qui serviraient notre propos. À mon avis, tout dépend de l’angle de prise de vue qu’on adopte et au genre d’objectif avec lequel on tourne.
Cela nous ramène donc à des considérations techniques. J’ai toujours en tête les Danseuses de Degas qui donnent le sentiment d’être au spectacle, comme dans une loge. Degas n’est pas au niveau des sièges de l’orchestre, où l’on peut observer la scène de face, mais il surplombe légèrement les danseuses, et du coup, on ne voit  pas seulement les artistes sur la scène, mais les coulisses. On se trouve dans une position d’observateur des danseuses, plutôt que d’être parmi elles, on voit la joie qui se lit sur leurs visages et on comprend qu’elles discutent et plaisantent entre elles.

Au lieu d’utiliser une piste sonore préenregistrée, vous avez choisi de filmer vos musiciens. Pourquoi ?
Parce que je voulais qu’on les voie au travail. C’est ce qu’on fait au cinéma depuis un demi-siècle et c’est assez drôle que lorsqu’un réalisateur procède comme ça aujourd’hui, cela soit présenté comme révolutionnaire ! C’est la seule manière de pouvoir voir des musiciens en train de jouer, et les échanges entre les musiciens et les danseurs, car autrement, on aurait le sentiment que quelque chose sonne un peu faux, ou qu’il manque quelque chose. Il fallait que les musiciens soient sur scène. Cela voulait dire que le monteur sache s’y prendre pour monter des séquences musicales, voire pour réunir deux ou trois morceaux musicaux. Mais Jonathan Morris excelle en la matière.

Qui était Jimmy Gralton ?
Dans la réalité, c’était un militant qui avait la foi. J’en ai rencontrés beaucoup au fil des années – des syndicalistes et des militants qui y croyaient, des gens attirés par la politique : dès qu’on est mordu, ça ne vous lâche plus. Quand Jimmy est rentré en Irlande, après en avoir été chassé dix ans plus tôt, la décision de rouvrir le centre n’a pas été prise à la légère. Dès que le centre a rouvert, Jimmy a été la cible des autorités. Et une fois dans leur collimateur, il lui fallait soit abandonner la politique pour pouvoir rester en Irlande soit s’engager dans la même bataille homérique qu’autrefois. On aurait pu croire que le changement de gouvernement ouvre le champ des possibles, mais un homme comme Jimmy, qui connaît bien la politique, savait qu’un dirigeant tel que de Valera trahirait les intérêts de la classe ouvrière. Jimmy connaissait la lutte des classes et le conflit était inéluctable. Du coup, c’était très difficile pour lui de se replonger dans la politique, alors qu’il était rentré au pays pour être auprès de sa mère et l’aider à s’occuper de la ferme. Il était épuisé par ses vingt ans d’itinérance et pourtant, au bout du compte, avait-il le choix ? Quand on a une vraie conscience politique, on n’a pas le choix.

Y a-t-il des parallèles entre l’Irlande de Jimmy et l’Irlande d’aujourd’hui ?
Je crois bien que la lutte n’a pas changé. La crise financière de 1929 a provoqué dix ans de dépression et de chômage de masse. C’est encore le cas JIMMY'HALL de Ken Loachaujourd’hui : la Gauche a beaucoup de mal à trouver des arguments politiques convaincants, et d’ailleurs, elle n’en trouve presque jamais. Le débat politique se concentre entre plusieurs partis de Droite et les plus pauvres subissent les coups les plus rudes, beaucoup de jeunes gens n’ont pas d’avenir, et en Irlande, énormément de gens émigrent en quête de sécurité de l’emploi.
Par conséquent, à cet égard, la situation actuelle est très proche de celle de l’époque de Jimmy : une crise financière qui provoque une dépression économique.

Le cinéma peut-il avoir une incidence sur le débat politique ?
Je ne crois pas que le cinéma puisse modifier le débat politique. D’abord, les films à gros budgets soit vont dans le sens du statu quo, soit ne sont qu’une façon de s’évader de la réalité et ce sont eux qui bénéficient des sorties et des budgets de publicité les plus puissants.
Le cinéma peut produire des œuvres beaucoup plus audacieuses, mais le cinéma commercial et ceux qui le financent s’en moquent. D’un autre côté, le cinéma peut créer des résonances, soulever des questions, et bousculer les préjugés. En tout cas, le cinéma peut mettre en valeur le parcours de gens ordinaires. C’est à travers le drame du quotidien, ses conflits, ses combats et ses bonheurs, que l’on peut entrevoir le champ des possibles que nous offre l’avenir.
(extrait dossier de presse

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

jimmy's hall de Ken LoachZoom nouveauté : "Jimmy's Hall" de Ken Loach

L'histoire
1932 - Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale.
L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le « Hall », un foyer ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter.
À nouveau, le succès est immédiat. Mais l’influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.
Un film de Ken Loach avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton, Aisling Franciosi

 

Bonus : propos de Kean Loach, réalisateur du film

Qu’est-ce qui vous a donné envie de raconter l’histoire de Jimmy Gralton ?
C’est une histoire d’une grande richesse, qui remet en cause l’idée que la Gauche est moribonde, déprimante, et hostile à l’humour, au plaisir et à la fête. Cette histoire montre également à quel point la hiérarchie  de l’Église est prête à faire bloc avec le pouvoir économique. C’est ce qui s’est passé avec Jimmy Gralton, et c’est encore le cas aujourd’hui.
JIMMY'HALL de Ken LoachL’Église et l’État sont devenus des agents de la répression. Dans le cas présent – et bien que ce soit à peine mentionné dans le film, faute de temps –, ceux qui pouvaient sembler progressistes ont régressé, à l’instar de De Valera, dont on pensait qu’il encouragerait la liberté  de penser et la tolérance. D’ailleurs, sa première décision a été de rechercher l’approbation de l’Église et de la rallier à sa cause. Les principes étaient à géométrie variable au nom de la realpolitik.

Après "Le vent se lève", "Jimmy's Hall" est-il le deuxième volet d’un diptyque consacré à l’Irlande ?
L’histoire se déroule dix ans plus tard exactement, et à un moment donné dans "Le vent se lève", un propriétaire terrien anglo-irlandais déclare : « Ce pays va devenir un trou perdu, infesté de prêtres », et il se trouve que c’est ce qui s’est passé. Depuis, le combat n’a jamais cessé. Désormais, l’Église a perdu beaucoup de crédit en raison des scandales, mais à l’époque où se déroule le film, le pouvoir de l’Église et des prêtres était incontestable et déterminait qui, au sein de la communauté, réussirait sa vie.

JIMMY'HALL de Ken LoachDans quelle mesure le film est-il fidèle à l’histoire ?
En réalité, ce film « s’inspire » de la vie et de l’époque de Jimmy Gralton. On ne connaît pas grand-chose sur sa vie et sa personnalité. C’est triste d’ailleurs, car c’était de toute évidence un type brillant, mais c’est ce qui nous a donné la liberté de lui imaginer une vie privée et d’imaginer les choix qu’il a dû faire. On voulait présenter au spectateur un personnage riche et complexe, et non pas un militant caricatural. C’est un équilibre très difficile à trouver qui tient toujours aux détails : est-il possible qu’il ait entretenu une relation avec quelqu’un ? Et dans ce cas, de quel genre de relation s’agit-il ? On peut tenter de se figurer ses secrets intimes et de les faire partager au public. Nous ne voulions pas caricaturer les prêtres : c’était bien plus intéressant d’imaginer un homme d’église qui, tout en étant d’une agressivité féroce, ne se résumait pas qu’à cela – car il respecte l’intégrité de son ennemi. Jimmy possédait de vraies qualités que le prêtre ne pouvait pas ne pas remarquer. Nous avons donc essayé de peaufiner les personnages, tout en étant fidèles aux faits historiques.

Qu’est-ce qu’incarne le centre de Jimmy ?

Je crois qu’il est l’incarnation d’un esprit frondeur, qu’il s’agit d’un espace où les idées peuvent être mises à l’épreuve et exprimées, où la poésie, la musique, et le sport trouvent toute leur place, où les gens peuvent laisser libre cours à leurs talents et, bien entendu, danser.

Quel est le rôle de la danse et de la musique dans l’intrigue ?
Une manifestation de la liberté. C’est toujours un danger pour ceux qui cherchent à exercer leur contrôle.

JIMMY'HALL de Ken LoachComment vous y êtes-vous pris pour filmer les scènes de danse et de musique ?
On peut s’y prendre de plusieurs façons. On peut définir une chorégraphie pour la caméra et les danseurs et adopter une mise en scène très stylisée, mais c’était l’exact inverse de ce que nous voulions faire. Les comédiens ont appris les pas de danse, de telle sorte qu’ils pouvaient s’amuser et s’exprimer. Puis, nous avons dû déterminer les mouvements d’appareil et le type d’images qui serviraient notre propos. À mon avis, tout dépend de l’angle de prise de vue qu’on adopte et au genre d’objectif avec lequel on tourne.
Cela nous ramène donc à des considérations techniques. J’ai toujours en tête les Danseuses de Degas qui donnent le sentiment d’être au spectacle, comme dans une loge. Degas n’est pas au niveau des sièges de l’orchestre, où l’on peut observer la scène de face, mais il surplombe légèrement les danseuses, et du coup, on ne voit  pas seulement les artistes sur la scène, mais les coulisses. On se trouve dans une position d’observateur des danseuses, plutôt que d’être parmi elles, on voit la joie qui se lit sur leurs visages et on comprend qu’elles discutent et plaisantent entre elles.

Au lieu d’utiliser une piste sonore préenregistrée, vous avez choisi de filmer vos musiciens. Pourquoi ?
Parce que je voulais qu’on les voie au travail. C’est ce qu’on fait au cinéma depuis un demi-siècle et c’est assez drôle que lorsqu’un réalisateur procède comme ça aujourd’hui, cela soit présenté comme révolutionnaire ! C’est la seule manière de pouvoir voir des musiciens en train de jouer, et les échanges entre les musiciens et les danseurs, car autrement, on aurait le sentiment que quelque chose sonne un peu faux, ou qu’il manque quelque chose. Il fallait que les musiciens soient sur scène. Cela voulait dire que le monteur sache s’y prendre pour monter des séquences musicales, voire pour réunir deux ou trois morceaux musicaux. Mais Jonathan Morris excelle en la matière.

Qui était Jimmy Gralton ?
Dans la réalité, c’était un militant qui avait la foi. J’en ai rencontrés beaucoup au fil des années – des syndicalistes et des militants qui y croyaient, des gens attirés par la politique : dès qu’on est mordu, ça ne vous lâche plus. Quand Jimmy est rentré en Irlande, après en avoir été chassé dix ans plus tôt, la décision de rouvrir le centre n’a pas été prise à la légère. Dès que le centre a rouvert, Jimmy a été la cible des autorités. Et une fois dans leur collimateur, il lui fallait soit abandonner la politique pour pouvoir rester en Irlande soit s’engager dans la même bataille homérique qu’autrefois. On aurait pu croire que le changement de gouvernement ouvre le champ des possibles, mais un homme comme Jimmy, qui connaît bien la politique, savait qu’un dirigeant tel que de Valera trahirait les intérêts de la classe ouvrière. Jimmy connaissait la lutte des classes et le conflit était inéluctable. Du coup, c’était très difficile pour lui de se replonger dans la politique, alors qu’il était rentré au pays pour être auprès de sa mère et l’aider à s’occuper de la ferme. Il était épuisé par ses vingt ans d’itinérance et pourtant, au bout du compte, avait-il le choix ? Quand on a une vraie conscience politique, on n’a pas le choix.

Y a-t-il des parallèles entre l’Irlande de Jimmy et l’Irlande d’aujourd’hui ?
Je crois bien que la lutte n’a pas changé. La crise financière de 1929 a provoqué dix ans de dépression et de chômage de masse. C’est encore le cas JIMMY'HALL de Ken Loachaujourd’hui : la Gauche a beaucoup de mal à trouver des arguments politiques convaincants, et d’ailleurs, elle n’en trouve presque jamais. Le débat politique se concentre entre plusieurs partis de Droite et les plus pauvres subissent les coups les plus rudes, beaucoup de jeunes gens n’ont pas d’avenir, et en Irlande, énormément de gens émigrent en quête de sécurité de l’emploi.
Par conséquent, à cet égard, la situation actuelle est très proche de celle de l’époque de Jimmy : une crise financière qui provoque une dépression économique.

Le cinéma peut-il avoir une incidence sur le débat politique ?
Je ne crois pas que le cinéma puisse modifier le débat politique. D’abord, les films à gros budgets soit vont dans le sens du statu quo, soit ne sont qu’une façon de s’évader de la réalité et ce sont eux qui bénéficient des sorties et des budgets de publicité les plus puissants.
Le cinéma peut produire des œuvres beaucoup plus audacieuses, mais le cinéma commercial et ceux qui le financent s’en moquent. D’un autre côté, le cinéma peut créer des résonances, soulever des questions, et bousculer les préjugés. En tout cas, le cinéma peut mettre en valeur le parcours de gens ordinaires. C’est à travers le drame du quotidien, ses conflits, ses combats et ses bonheurs, que l’on peut entrevoir le champ des possibles que nous offre l’avenir.
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